La
planète des singes
De
notre correspondant Julien
En
2029, la station Oberon est chargée de dresser
des singes pour effectuer des missions
d’exploration à hauts risques. Après la réception
d’un message énigmatique, l’ordre est donné
d’envoyer le premier chimpanzé Périclès en
exploration. La navette de Périclès disparaît
brusquement et son dresseur Léo
Davidson décide d’effectuer la même
mission et de ramener le singe malgré
l’interdiction du commandant de la station. Léo
perd le contrôle de son vaisseau et se retrouve
en pleine forêt tropicale avec d’autres hommes
moins évolués. Il lui faudra peut de temps pour
se faire capturer par des chimpanzés dotés du
langage et dominant la race humaine. Il refuse les
règles de cette dictature et aidé de la
princesse singe Ari et de résistants il tentera
une évasion pour retrouver la station Oberon.
Ce
film de Tim
Burton n’est ni un remake ni un autre volet
de la planète des singes, il s’agit simplement
d’une nouvelle interprétation du roman du français
Pierre Boule de 1963. Ce roman mythique connu
depuis 1968 une suite de cinq films pour le cinéma
et quatorze épisodes destinés à la télévision.
Cette nouvelle adaptation casse avec la suite des
cinq films, les singes sont plus proches d’un état
sauvage entre cris et cascades.
La
dimension contestataire originelle de « la
planète des singes » réside dans la
domination inversée des blancs sur les noirs,
la dernière version exploitée par Burton
devient une simple lutte entre le bien et le mal
et recadre le film sur une position politiquement
correcte. L’histoire reste cohérente et ne
laisse pas le spectateur sur sa fin même si
certaines parties paraissent simplistes. Le côté
spectaculaire et fantastique n’en ressort que
grandit dans cette dernière déclinaison et offre
de grandes surprises jusqu’à la fin.
Cette
nouvelle interprétation réalisée à grands frais,
100 millions de dollars, connaît le succès dés
le premier jour avec 360 000 entrées en france.
Il se place au deuxième rang du nombre d’entrées
le premier jour en France, après « la
vérité si je mens 2 », pour l’année
2001. Il risque ainsi de franchir les 1.5 millions
de spectateurs la première semaine ce qui le
classe en premier film américain de l’année.
Ce film de production Hollywoodienne ne cachait
pas ses intentions avec un site Internet traduit
en plusieurs langues, lancé l’an dernier afin
de rassembler les inconditionnels du thème,
www.planetoftheapes.com.
Le
film culte se transforme en business juteux grâce
à la machine de guerre hollywoodienne qui
convoite un large public. Le slogan du film
« dompter la planète » ne
signifierait-il pas dompter le public ?
Film
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