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/ LES SPECTACLES / cinéma

 

 

Jojo la frite

 

 

 

 

 

 

 

 

 










De notre correspondant Julien

 

Deux clochards attardés vivent de petits larcins dans les bas quartiers lyonnais. L’un d’eux fait involontairement une bonne action et se trouve auréolé. Cette canonisation soudaine gêne son comparse et attire un caïd local prêt à exploiter le phénomène.

 

Deux clochards attardés, Raph et Swan, vivent dans les bas quartiers lyonnais. Leur vie se compose de combines minables et de mauvais coups. Ils ne comptent plus les mauvaises actions.

 

Un soir, Swan s’apprête à dérober le sac d’une jeune fille sans défense. Un autre voleur s’empare du sac mais Swan lui reprend des mains. La jeune victime pense qu’il s’agit d’ un sauveur et remercie chaleureusement Swan qui n’ose pas garder le sac. Notre bête tombe alors amoureux de la belle. Cette bonne action lui vaut une auréole scintillante au dessus de la tête. Sa transformation en Saint l’empêche de commettre toute exaction. Son ami Raph met tout en œuvre pour faire disparaître cette haute distinction lumineuse. Swan retrouve la jeune fille dans un club a strip-tease tenu par une petite frappe (Bernard Campan). L’auréole attire un caïd local bien décidé à en faire un business…

 

Au départ Nicolas Cuche, un lyonnais, réalise un court métrage de Jojo la frite en 1996. L’essai de 15 minutes rapporte à son auteur le Grand Prix du court-métrage au Festival international du film d'humour de Chamrousse. Ce succès pousse l’auteur à transformer l’essai en long métrage. Malheureusement passer de 15 à 86 minutes ne se fait pas aisément. On regrette alors une perte de tonus dans le film après un démarrage brillant. L’ action s’éternise un peu.

 

Le ton humoristique du film rappelle le style des « Inconnus ». Aucune surprise alors de retrouver Bernard Campan qui incarne à la perfection un tenancier de bouge sans scrupules. L’accent comique semble poussé dans une séquence scato. Le rire et l’action se mélange jusqu’à la fin. Les lieux de tournages lyonnais restent parfaitement reconnaissables et nous implique un peu plus dans le film. « Jojo la frite » doit se voir comme un premier film, l’indulgence est de mise.

 

La carrière de Nicolas Cuche s’annonce sur la bonne voie. Un réalisateur de talents à surveiller de prés. Lyonpeople.com sera au rendez-vous ! 

 

 

Avec : Didier Becchetti, Frédéric Saurel, Mélanie Thierry, Jean-Christophe Bouvet, Bernard Campan

Réalisé par : Nicolas Cuche

  

 

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