Vous avez également défrayé la chronique en vous rendant en Afrique comme
observateur des élections gabonaises en 1998. Tous vos frais ayant été
pris en charge par la présidence gabonaise, on a pu douter de votre
impartialité et quand vous êtes revenu en France ça été une tollé général…
J’ai présidé les élections présidentielles au Gabon et au Congo, j’ai
présidé le référendum de La Nouvelle Calédonie, je suis secrétaire de la
francophonie, je préside encore des élections présidentielles en Afrique
et ce n’est pas le journal Le Monde ni Libération, qui
racontent n’importe quoi, qui m’empêcheront de manifester mon intérêt pour
la démo-cratie dans le monde.
S’il y a diffamation, vous avez porté plainte contre les journaux en
question ?
Bien sûr, on a fait condamner Le Monde et Libération.
Vous traînez toujours aux basques l’affaire
Falcone, du nom de ce marchand d’armes poursuivi pour trafic avec l’Angola
et qui avait souscrit pour 100 000 F d’abonnement à la revue de votre
syndicat. Où en êtes-vous ?
Je ne connais pas Pierre Falcone, moi je suis
président d’un syndicat, j’ai une revue syndicale qui fonctionne avec des
dons, de la publicité et des abonnements et nous avions toute une série
d’abonnés principaux, de soutien. Donc personne ne pouvait imaginer ou
savoir qu’il y avait une vente d’armes, ou une activité de marchands
d’armes, et qui d’ailleurs ne me choque absolument pas. Je connais très
bien le groupe Lagardère, je connais EADS... Et personne ne savait qu’il y
avait un trafic d’armes ! Encore faudrait-il qu’un jour ce trafic d’armes
soit démontré. Pour l’instant ça ne l’est pas, mais ça ne me concerne pas.
Mais il vous a quand même offert un cadeau de
Noël plutôt sympathique d’après nos confrères de Lyon Mag’ ?
Je suis très triste et affligé par Philippe
Brunet-Lecomte que je connaissais très bien, qui était l’un de mes amis
intimes quand il travaillait à Lyon Figaro. J’ai assisté à tous ses
mariages et à tous ses divorces et à toutes ses faillites ! C’est un
garçon qui a pété les plombs, qui a disjoncté au moment où il a été viré
du Figaro. Christine travaille au Figaro et moi il m’a toujours poursuivi
depuis cette époque. Je considère que Brunet-Lecomte veut être un
moralisateur, une espèce de donneur de leçon, mais c’est un garçon qui
fait pitié, plus qu’autre chose. C’est un presse poubelle et je ne
m’abaisse même pas à porter plainte contre lui parce qu’il n’en vaut pas
la peine. J’ai fait condamner Le Monde et Libération mais pas Lyon Mag
parce que ça ne m’intéresse pas. Philippe Brunet-Lecomte est un garçon qui avait des
qualités extraordinaires, je l’ai connu, je l’ai apprécié, nous étions
amis, on a voulu écrire un livre ensemble, j’ai refusé quand j’ai vu de ce
dont il était capable et je ne me suis pas trompé. C’est un garçon qui a
complètement disjoncté. Le jour ou il a été viré du Figaro, il a pété les
plombs.
Toutes ces affaires vous ont quand même empêché de décrocher le poste de
premier juge d’instruction à Paris. Des regrets ?
Pas du tout, j’ai été victime d’une
attaque politique, d’Elisabeth Guigou, à l’époque, contre laquelle j’ai
une dent particulière. Je n’ai jamais été condamné, je n’ai jamais été
soumis à la moindre procédure disciplinaire, donc Guigou m’avait retiré du
poste en avancement du premier juge d’instruction, c’était une affaire
politico syndicale.
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