C'est au lycée que vous avez fricoté à titre privé pour la première fois ?
Quel âge aviez-vous ?
A oui, c’était au collège, et je devais avoir 12 ou 13 ans ! Et mon
premier baiser m’a fait tourner la tête. J’étais en vélo et j’ai passé la
journée à…
Vous avez fait ça sur un vélo ?
(rires) Non non, c’est… j’ai
passé la journée avec la personne comme ça, à traîner autour d’un
hippodrome, on s’est promené et en partant j’ai eu le courage de
l’embrasser. Quand je suis repartie, j’ai eu l’impression d’avoir pris un
champignon hallucinogène...
Et la première fois alors ? En
vrai…
Sexuellement ?
Oui !
…C’est arrivé très tardivement en plus…
C’est au niveau professionnel que ça nous intéresse !
C’est presque arrivé en même temps que mon arrivée sur le trottoir. Donc
en fait, ça ne m’a pas marqué autant que le premier client. Mais parce que
je ne considère pas la sexualité comme une fin en soit. Je n’y accorde pas
beaucoup d’importance.
Des débuts prometteurs ?
Ah non, c’était plutôt décevant. Ca n’inaugurait rien de bon pour
l’avenir…
Et ça vous a quand même donné l’envie d’en faire votre business ?
Envie, peut être pas mais ça m’a sûrement prédestiné à faire la différence
entre le plaisir et la sexualité.
Racontez-nous votre première passe ! Où, quand, comment et avec qui ?
L’age, j’avais 17 ans. Après, je ne me souviens pas comment ça s’est passé
exactement.
Vous ne vous souvenez pas de votre première passe ?
Non, comme de mon premier coup, je ne m’en souviens pas. Mais pour moi, ça
ne paraissait pas être une histoire extraordinaire parce que je sortais
dans des lieux ou par exemple, beaucoup d’hommes me proposaient de
l’argent pour avoir quelque chose de sexuel…
Vous dites avoir démarré en boite de nuit, il y a 15 ans. Dans quelle
boite sortiez-vous à l’époque ?
A l’époque, il y avait le 11, la Taverne, les milieux ou l’on s’amusait
avec légèreté… Avec Rosalie qui faisait ses spectacle sur la terrasse. Il
y avait aussi le Mylord, le Vénus, le Sphynx… et le Jardin !
Chefs d’entreprise, cadres commerciaux… A vous entendre, on a
l’impression que votre fichier clients ressemble à l’annuaire de la CCI.
Info ou intox ?
Info… Pour se payer une pute, il faut avoir de l’argent quand même ! Et ce
n’est pas celui qui a du mal avec ses fin de mois qui a les moyens de se
payer une pute. Surtout aux tarifs que je pratique.
C’est un peu facile comme affirmation… Personne ne peut vérifier…
Je ne donnerai pas de noms, ça fait partie du secret professionnel.
D’autre part, quand les clients commencent à donner leur noms, ou à donner
plein d’informations sur eux, et bien ils ont peur et ne viennent plus. Et
je n’ai pas envie de perdre ma clientèle, tout va bien, je suis en phase
avec mes clients. Ils me permettent de vivre et je ne vais pas leur
cracher dessus.
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